De quoi s’agit-il?
Vous répétez inlassablement les mêmes gestes ou vous travaillez depuis des semaines à produire ou rectifier des pièces sans savoir exactement à quoi elles vont servir ? Pas facile de rester motivé, sans compter, la fatigue et les douleurs que vous ressentez peut-être dans le corps !
Durant votre temps de travail, vous êtes amenés à croiser des personnes externes à l’entreprise (des tiers) qui ne sont pas toujours respectueuses et agréables…vous en arrivez à appréhender le contact avec certains individus parfois, à en avoir mal au ventre !
Vous courez toute la journée pour faire face aux imprévus et aux multiples interruptions. Difficile de vous concentrer et de mener à bien tout ce que vous avez à faire !
La complexité, la variation des tâches ou, au contraire, le côté routinier, ainsi que le sens perçu (utilité, intérêt, etc.), la pénibilité physique, la charge mentale, les exigences émotionnelles du travail que vous réalisez peuvent impacter votre bien-être au travail.
Certains de ces éléments sont inhérents à votre métier ou fonction. Plusieurs personnes sont attentives à ces éléments, à évaluer les risques et mettre des actions en place pour préserver le bien-être de chacun au sein des entreprises.
Des problèmes qui peuvent être évités ?
Il n’est pas toujours possible de supprimer tous les risques. Par contre, le quotidien peut être facilité :
…par des processus, des outils et du matériel pour réduire la pénibilité physique,
…par une communication claire des valeurs, des missions de l’entreprise mais également par une information relative à ce à quoi vous contribuez pour assurer du sens au travail que vous réalisez,
…par une sensibilisation et des actions auprès des tiers avec lesquels vous êtes amenés à collaborer pour s’assurer que ceux-ci ont des paroles et des comportements adéquats et respectueux à votre égard,
…par des adaptations au niveau de l’organisation pour vous permettre de travailler sans être dérangé,
… etc
Vos responsables sont à votre disposition pour envisager des actions et réduire autant que possible les risques qui sont liés au contenu de votre travail. N’hésitez donc pas à leur parler et leur faire part des difficultés que vous rencontrez. A plusieurs, on est souvent plus créatifs et plus à même de dégager des solutions innovantes.
Prévenir plutôt que réagir – risques et surveillance de santé
La surveillance de la santé est conditionnée par l’analyse des risques du poste de travail effectuée sous la responsabilité de l’employeur. Dans la pratique, le conseiller en prévention-médecin du travail participe à cette analyse des risques, le Comité de prévention et protection du travail donne son avis préalable, et le médecin-inspecteur social tranche en cas de litiges.
La surveillance de santé est obligatoire pour les postes de sécurité, les postes de vigilance, et les activités à risque défini. La fréquence de l’évaluation de santé périodique et des actes médicaux supplémentaires sont déterminés par les risques auxquels les travailleurs sont soumis. Il existe différentes formes de surveillance médicale et plusieurs types d’entretiens médicaux. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consultez le site du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale. https://emploi.belgique.be/fr/themes/bien-etre-au-travail/la-surveillance-de-la-sante-des-travailleurs#toc_heading_1
Grâce à la surveillance de santé, il s’agit de promouvoir les possibilités en matière d’emploi tout en tenant compte des spécificités et de l’état de santé de chaque travailleur.
Les mesures de prévention collectives et individuelles (telles que des équipements de protection, actions liés à l’hygiène ou l’utilisation de produits, etc.) à prendre sont clairement précisées par le Conseiller en prévention-médecin du travail et visent à éviter ou à réduire les risques. Les mesures individuelles sont proposées sur le formulaire d’évaluation de santé et les mesures collectives sont communiquées à l’employeur.
Des évènements critiques qui déstabilisent
Les activités du secteur des constructions métallique, mécanique et électrique, a priori, n’engendrent pas une charge émotionnelle liée au contenu du travail comme c’est le cas dans le secteur des soins de santé. Il n’en reste pas moins que certains évènements peuvent survenir et déstabiliser les personnes les plus fortes. Pensons par exemple à un accident de travail grave, au décès inattendu d’un collègue, à une agression, etc. Ces situations ne sont pas anodines ! Elles ne sont pas toujours évitables et peuvent semer le chaos et une panoplie de réactions et d’émotions très variées…de la colère, du désarroi, de la stupéfaction, etc.
Pas facile d’y faire face et d’apporter l’aide attendue lorsqu’une telle situation survient.
C’est la raison pour laquelle, il est prévu que toutes les entreprises puissent prévoir un plan interne d’urgence intégrant un volet psychosocial. Celui-ci permet de savoir que faire et à qui s’adresser en fonction des situations qui se présentent. En interne, certaines personnes sont d’ailleurs formées pour aider et soutenir les travailleurs victimes de ce type d’évènement. Si ce n’est pas le cas, la plupart des services externes mettent à disposition des intervenants psychosociaux formés à gérer ce type de situation et à fournir l’écoute et l’aide essentielles aux travailleurs. N’hésitez donc pas à aller consulter le plan interne de votre entreprise et à vous munir des coordonnées de votre Service externe de prévention (Médecine du travail).
Des tiers aux comportements problématiques
Les tiers sont des personnes qui ne sont pas des travailleurs de l’entreprise mais qui entrent en contact avec vous lors de l’exécution de votre travail. Il s’agit de clients, de fournisseurs, de consultants ou d’entreprises sous-traitantes, etc.
Il peut arriver que ces personnes n’aient pas des comportements ou paroles très adaptés. Ces personnes peuvent alors constituer un facteur de risques supplémentaires mais aussi, dans certains cas, être responsables d’agression ou de harcèlement.
Le mieux est d’en faire part à votre ligne hiérarchique qui pourra envisager les actions utiles comme aborder l’intéressé, en parler avec son patron, voire dans certains cas, stopper une collaboration.
En complément de cette démarche, si vous estimez être victime de violence ou de harcèlement de la part d’un tiers, vous pouvez compléter une déclaration de fait de tiers. Il s’agira de compléter un document dans lequel vous pourrez décrire les faits et d’en préciser la date. Révéler votre identité n’est pas obligatoire mais peut s’avérer utile pour permettre un suivi à votre niveau.
Toutes les déclarations de faits de tiers sont regroupées dans un registre permettant à l’employeur de mieux rendre compte de la nature, du nombre de ces faits en vue d’y réagir de manière appropriée et de mieux les anticiper. Au minimum, une fois l’an, le registre fait l’objet d’une évaluation de la part de l’employeur et du CPPT qui ont alors à envisager des actions pour protéger les travailleurs.
Puisque tout le monde gagne à s’intéresser et œuvrer pour le bien-être de tous, nous vous proposons d’essayer sans tarder le Serious Game développé par l’IFPM ouvriers. Celui-ci s’inspire des situations de travail rencontrées dans votre secteur et couvre les 5 composantes des risques psychosociaux. N’hésitez donc pas à l’essayer et vous tester.
Vous ne pouvez attendre et avez envie d’approfondir certaines thématiques comme la gestion du stress, le besoin de reconnaissance ou encore lire ou relire notre article sur les relations interpersonnelles de travail : N’hésitez pas à consulter les ressources à votre disposition sur
slalom.be.