Focus sur la composante « Environnement de vie au travail »

De quoi s'agit-il?

Le bruit les odeurs, la poussière l’éclairage, la température peuvent rendre nos conditions de vie au travail plus ou moins agréables et confortables ou, à l’inverse, désagréables et plus compliquées.

De même, l’agencement de notre poste de travail, notre position (statique, mobile, assise, debout), les équipements de travail sont autant d’éléments qui peuvent influer notre vie au travail.

Comme tous les risques, ceux-ci évoluent avec le temps et peuvent interférer les uns avec les autres. A titre d’illustration, quand les températures s’envolent en été, certains travaux peuvent s’avérer harassants, les vêtements de travail ainsi que les équipements de protection apparaitre contraignants, trop chauds et nos horaires moins adaptés !

Dans le cadre de la gestion dynamique des risques, les employeurs doivent rester attentifs à ces éléments et évaluer régulièrement les conditions de vie dans lesquelles le travail est réalisé afin d’adapter les mesures de prévention en regard de l’évolution des risques.

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Des problèmes qui peuvent être évités ?

A défaut, travailler dans un milieu peu confortable et devoir rivaliser d’ingéniosité pour pouvoir faire son travail en assurant sa sécurité et celle de ses collègues peut vite s’avérer stressant, épuisant, voire angoissant. Des tensions, des comportements dangereux peuvent apparaître allant à l’encontre du bien-être de tous et pouvant conduire à des accidents de travail, des absences ou/et des départs.

A l’inverse, pouvoir compter sur des conditions adéquates tant en termes d’environnement de travail qu’au niveau du matériel à disposition peut faciliter le quotidien. Il revient aux employeurs et aux membres de l’encadrement de fournir à leur personnel des conditions de vie au travail optimales. Cela permettra d’éviter des pertes de temps, des râleries, des frustrations et pourra de facto participer à de meilleures performances au travail.

Prévenir plutôt que réagir

La communication entre les travailleurs et leur ligne hiérarchique est un élément indispensable pour améliorer les conditions de vie au travail : faire remonter les difficultés, préciser l’outillage utile qui faciliterait le travail, signifier quand un outil ou un équipement devient désuet, usé ou à remplacer, oser dire qu’on n’est pas au fait du fonctionnement de telle ou telle machine etc. sont des informations nécessaires permettant aux responsables d’agir de manière ad hoc .

Au même titre, il s’agit pour les ouvriers d’être également attentifs à la bonne gestion et à une utilisation adéquate du matériel pour éviter les casses, vols ou usures prématurées. Respecter les consignes de sécurité et porter les équipements de protection adaptés en tout temps sont des habitudes indispensables pour protéger la santé et l’intégrité physique des travailleurs. Respecter les consignes d’ordre et de ménage mais également la bonne manutention des pièces permettra d’éviter bon nombre d’accidents.

→ En cas de doute sur l’utilisation d’une machine et/ou le choix d’un équipement de protection (individuelle ou collective) tel que gants, lunettes, casque, etc., les membres de la ligne hiérarchique ainsi que le Conseiller en prévention sécurité (SIPPT) de votre entreprise sont à votre disposition pour fournir toutes les informations utiles.

Un état des lieux des conditions de vie au travail

Chaque employeur doit identifier les dangers présents dans son environnement de travail et déterminer quels sont les groupes de travailleurs exposés et dans quelle mesure ils y sont exposés. C’est ce qu’on appelle l’évaluation des risques. Cela inclut d’évaluer les risques liés aux conditions de vie au travail. Sur base des éléments collectés, l’employeur devra mettre en œuvre des actions permettant de maîtriser ces risques et de les rendre acceptables.

Il existe différentes méthodes pour réaliser cette évaluation des risques.

La méthode Déparis (stratégie Sobane ) permet de passer en revue 18 thématiques différentes dont plusieurs ont trait aux conditions de vie au travail : les locaux et zones de travail (accès, circulation, entretien, déchets, encombrement, etc.), les risques électriques et d’incendie, les commandes et signaux, le matériel à disposition, les outils et machines, les positions de travail, les efforts et la manutention, l’éclairage, le bruit, l’hygiène atmosphérique, les ambiances thermiques, les vibrations, etc.

Cette méthode a la particularité d’être réalisée avec la participation des travailleurs considérés alors comme réels acteurs. Qui mieux que les ouvriers eux-mêmes connait la réalité du terrain et peut envisager les actions les plus susceptibles d’améliorer leur bien-être au travail ?

Plus que le diagnostic, c’est la prévention qui est visée dès lors que les participants, en plus de réaliser un état des lieux des risques, réfléchissent ensemble aux actions possibles permettant de travailler mieux et plus confortablement.

Le plan quinquennal d’action constitue la politique de prévention que l’employeur envisage dans les cinq ans. Celui-ci fixe les objectifs prioritaires, les moyens organisationnels, matériels et financiers mis à disposition et attribue également les responsabilités. Les actions envisagées peuvent porter sur les équipements, les protections collectives, les formations (utilisation d’une machine, procédure incendie, etc.) ou encore, les informations (par exemple, accueil du personnel qui entre en fonction, point de rassemblement), etc.

Dès lors que des changements (machine, organisation, changement des matières premières ou de leur composition, etc.), la survenue d’incidents ou d’accidents peuvent modifier les priorités en terme de prévention, il existe une planification annuelle des actions. Les plans d’action annuels sont adaptés, d’année en année, en regard des éléments du rapport annuel de prévention, des évènements (qui surviennent) mais également de l’évaluation du plan d’action annuel précédent.

Les plans d’action annuels et quinquennaux font l’objet de discussions en Comité de prévention et protection du travail – auquel participe des représentants de l’employeur et des travailleurs.

La connaissance des risques en présence est une condition sine qua non de la prévention mais elle ne suffit pas. Il s’agit ensuite d’envisager les actions et de les mettre en œuvre pour circonscrire ces risques et améliorer le bien-être de tous au quotidien.

Un employeur, en offrant des conditions de vie adéquates, prend soin de la santé (physique et mentale) et de la sécurité de ses travailleurs. Se faisant, il évite bon nombre de problèmes et transmet un message important à son personnel : « ici, nous faisons attention et prenons soin de vous en essayant de rendre votre quotidien plus agréable ».

Plus de sécurité, d’engagement, de respect et de performance sont quelques-uns des avantages à la clé d’une réelle politique de bien-être au travail.

Mais pour que cela fonctionne, il importe que chacun puisse participer activement à son niveau à la politique de bien-être et aux actions qui en découlent.

Puisque tout le monde gagne à s’intéresser et œuvrer pour le bien-être de tous, nous vous proposons d’essayer sans tarder le Serious Game développé par l’IFPM ouvriers. Celui-ci s’inspire des situations de travail rencontrées dans votre secteur et couvre les 5 composantes des risques psychosociaux. N’hésitez donc pas à l’essayer et vous tester.

Serious Game

Si cet article vous a plu, nous vous donnons rendez-vous dès le (date à préciser) pour découvrir plus spécifiquement une autre composante des risques psychosociaux ainsi qu’un autre outil de prévention à votre disposition. Vous ne pouvez attendre et avez envie d’approfondir certaines thématiques comme la gestion du stress, le besoin de reconnaissance ou encore lire ou relire notre article sur les relations interpersonnelles de travail : N’hésitez pas à consulter les ressources à votre disposition sur slalom.be.